A unique encounter offshore of the TAAF (French Southern and Antarctic Lands)

Des images du Grand Sud, au large des Kerguelen, sont parvenues cette semaine grâce à une étroite collaboration entre la Direction de Course et la production audiovisuelle du Vendée Globe, la Marine Nationale et TF1.

Des images du Grand Sud, au large des Kerguelen, sont parvenues cette semaine grâce à une étroite collaboration entre la Direction de Course et la production audiovisuelle du Vendée Globe, la Marine Nationale et TF1. Banque Populaire VIII (Armel Le Cléac'h), Hugo Boss (Alex Thomson) et l’IMOCA60 Edmond de Rothschild (Sébastien Josse) ont été filmés depuis un hélicoptère de la Frégate Nivôse, dont la mission est d'assurer la souveraineté de l'état français au sein des TAAF (Terre Australe et Antarctiques Françaises). Du jamais vu : trois IMOCA à foils lancés à plus de 20 nœuds en plein océan Indien et, dans le même temps, trois skippers appelés à la VHF ! Un moment exceptionnel à marquer dans les annales de l'Everest des mers, la course en solitaire sans escale et sans assistance…

Trois oiseaux de 18,28 m de long déboulent sur une mer formée. Des bolides lancés à pleine vitesse sous un ciel gris, se cabrant sur les vagues, plongeant dans l'écume. Un bras se lève, un sourire illumine le visage encapuchonné. A 40 milles dans le nord des Kerguelen, l'hélicoptère les a trouvés grâce aux informations précieuses de la Direction de Course. Instant incroyable ! Jamais dans l'Histoire du Vendée Globe, de telles images ont pu être filmées… « Ça faisait du bien d'avoir de la présence humaine au milieu de l'Océan Indien. » confiait Armel.

« Je trouve que c'est sympa qu'Armel reste en contact avec moi. Evidemment si j'avais un foil, ce ne serait pas le cas ! » lançait plus tard à la vacation Alex Thomson, visiblement en grande forme, qui, pour le show des images hélico, est monté sur le rouf, malgré l'écume fumante.

Vendredi 2 décembre, c'était au tour de Sébastien Josse, 3e et revenu à moins de 550 milles du duo Thomson - Le Cléac'h, d'être survolé par le Panther, l'hélicoptère de la frégate FS Nivôse. Un moment rare et forcément apprécié par Sébastien Josse après vingt-sept jours de mer et de solitude « Ce matin au lever du jour j'avais l'hélico de Marine Nationale à 50 mètres dans mon sillage ! C'était plutôt sympa car dans les parages il n'y a pas beaucoup d'animations » s'amusait le skipper d'Edmond de Rothschild avant d'ajouter : «  Ils sont restés avec moi une quarantaine de minutes, on a parlé de la course, de la stratégie à venir. c'était vraiment un bon moment. Je suis admiratif de la qualité de pilotage du garçon aux commandes car il faisait ce qu'il voulait avec son hélico.»

 

Cette opération est une grande première dans l'histoire du Vendée Globe et sa mise en place a demandé de longs mois d'organisation mais le résultat est au rendez-vous. Ces images fascinent de par leur lieu de tournage si éloigné et hostile mais aussi car elles lèvent le voile sur l'une des parts les plus mystérieuses de la course au large : la réalité de navigation du solitaire en plein océan Indien. En cela, elles sont naturellement une réussite en termes de communication mais bien au-delà car elles cultivent l'imaginaire des centaines de milliers de personnes qui vibrent chaque jour dans le suivi de ce tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance.