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Un cochon, des cannelés, un Petit Prince et des temples… Chaque marin emporte en mer une habitude, une marotte, un rituel. Le point sur ces infos essentielles à quatre jours du départ de la Vendée – Arctique – Les Sables d’Olonne.

Miranda Merron

Voilà les thés : La Britannique est une des rares capables de discuter avec Kojiro Shiraishi dans sa langue natale – la seule ? Diplômée de Cambridge, où elle a appris le japonais, la skipper de Campagne de France a aussi travaillé au Japon dans la publicité. On ne sait pas si elle tient de son Angleterre natale ou de ses années nippones son amour immodéré pour le thé.

Thomas Ruyant 

Sur-mesure : Pour supporter les soubresauts de son IMOCA neuf, le skipper de LindekOut a fait mouler un fauteuil à la forme de son corps, orienté dos à la route. Toute l’ergonomie a été repensée face au défi de la vitesse. 

Kojiro Shiraishi

Temple barre : Le skipper japonais de DMG Mori Global One prie tous les jours devant son temple pour la sécurité maritime. En réalité, il en faut trois pour sécuriser sa trajectoire en mer. Le premier est une représentation du temple des 9 têtes de dragons, à Hakone. Le deuxième est une miniature du temple de la compétitivité à Tokyo, sa ville natale. Le troisième est le temple du Mont-Fuji et porte le thème de la santé. Les trois créent le temple de la sécurité maritime.

Isabelle Joschke

Coques en stock : La navigatrice franco-allemande de MACSF ne part jamais sans eux. Non, sans œufs. Fan d’omelettes, elle préfère les casser elle-même. Aussi, son équipe a aménagé une cachette sécurisée dans le bateau, avec des boîtes collées en fond de cale.

Fabrice Amedeo 

PNC aux portes : Son monocoque à foils n’étant pas un bateau de tout repos, le skipper de Newrest – Art&Fenêtres a choisi de s’enharnacher, faisant installer une ceinture de siège d’avion sur sa bannette afin d’éviter les envols intempestifs. 

Maxime Sorel

Trop c’est trop : Le skipper de VandB – Mayenne redoute les excédents de bagage : il s’avoue incapable de doser ce qu’il emporte, ayant toujours peur de manquer. Il a donc délégué à son équipe la responsabilité de faire son sac de vêtements, l’avitaillement et les pièces de rechange embarquées.

Arnaud Boissières

Girondin : C’est une habitude qui a la vie dure et la dent douce : à chaque course, le skipper de La Mie Câline – Artisans Artipôle, né à Talence, près de Bordeaux, embarque les cannelés préparés par sa maman. On les dit aussi tendres qu’un cœur.

Clarisse Crémer

Plastique pas fantastique : A bord de Banque-Populaire X, Clarisse tente de limiter l’usage des contenants plastiques. La navigatrice a organisé son avitaillement par sacs semainiers et non plus quotidiens, comme de coutume. C’est toujours ça de gagné  ! 

Giancarlo Pedote 

La famille, c’est sacré : Rien. Pas un masque florentin à bord, pas un plat de pâtes fraîches pour le premier jour, pas un maillot de foot – le tour des clichés est achevé. Rien, sinon un doudou de ses enfants pour réchauffer le cœur, le moral et donner une bonne raison de plus au skipper de Prysmian Group de vite rallier l’arrivée.

Yannick Bestaven

Jamais sans mon carré : Le tarif, c’est une par jour. Pas plus, mais sûrement pas moins. Le skipper de Maître CoQ IV embarque une tablette de chocolat noir par jour. A vous donner envie de rester un peu plus longtemps en mer…

Clément Giraud

Double vue : Clément Giraud a un partenaire, Monsieur Madame, mais il court sous les couleurs de Pour un monde sans SIDA, le sponsor d’Erik Nigon qui, lui, ne court pas la Vendée - Arctique – Les Sables d’Olonne. Pourquoi ? Un incendie s’est déclaré sur le bateau de Clément Giraud sur le village départ de la Transat Jacques Vabre, le privant de monture. Alors Erik Nigon, déjà qualifié pour le Vendée Globe, a prêté son bateau afin que le skipper varois ait une chance de prendre le départ le 8 novembre prochain.

Jérémie Beyou

Si t’es fort : C’est lecture sport ! Le skipper de Charal est un authentique passionné de sport, et c’est bien ce qui le rapproche de la terre à chaque minute. Vous avez envie de partager les résultats de la 23e journée du championnat de foot finlandais ? Ne vous fatiguez pas, Jérémie les connaît déjà. 

Sébastien Simon

Balance : Malgré les monceaux de bonbons qui pourraient lui faire tous ses repas s’il n’y faisait attention, Sébastien Simon n’a pas pris un gramme depuis des années. La preuve ? Le siège embarqué à bord de l’IMOCA ARKEA PAPREC a été façonné sur le même moule que son siège en Classe Figaro.

Sam Davies

Qui est qui : Fan de dessins animés, femme et mère de fans de dessins animés, la skipper de Initiatives-Coeur a baptisé ses foils. S’agit-il de :
1- Orville et Wilbur, comme les albatros de Bernard et Bianca ?
2- Doris et Marin, qui vivent dans Le Monde de Nemo ?
3- Rox et Rouky, pour un hommage déguisé à son sponsor sur le Vendée Globe 2006-2007 ?

La bonne réponse est la 1. C’est également le prénom des frères Wright, pionniers britanniques de l’aviation. 

Boris Herrmann

Le feu et la glace : n’allons pas croire que la vie monégasque pousse le skipper de Seaexplorer – Yacht Club de Monaco à se projeter facilement dans la douceur des bords de Méditerranée. Mais quand même… Entre son maillot de bain ornementé de requins et sa marotte à l’arrivée (glace à la vanille impérative !), le marin allemand aime bien les signaux du farniente.

Kévin Escoffier

Va-t’en rassuré : A bord de PRB, le Malouin ne voyage pas tout seul : il embarque Saint-Christophe, patron des voyageurs.

Charlie Dalin

On ne voit bien… : A bord d’Apivia, se promène Le Petit Prince. Se promène est un bien grand mot, compte tenu de la vitesse des IMOCA aujourd’hui, et du fait que sa petite taille ne l’aide pas à tenir debout : c’est une figurine. C’est également un clin d’œil à l’association Les Petits Princes, qui réalise les rêves des enfants et adolescents gravement malades. Le Petit Prince (de) Charlie a déjà une victoire sur la Transat Jacques Vabre. Un bon départ !

Damien Seguin

Tire-bouchon : Le skipper de Groupe APICIL embarque à son bord son animal fétiche : un cochon. Pour soigner le poids embarqué, il se contente de cochons sur autocollant, un par bord, et sur le pont pour limiter la promiscuité. C’est une vieille habitude qui prend sa source après une victoire sur une régate en Guadeloupe, remportée avec Thibault Vauchel-Camus à la fin des années 90. Le papa de Damien les avait félicités à sa façon : « Vous êtes de bons cochons ! », en référence au film Babe qui venait de sortir.

Manuel Cousin

Tentaculaire : Depuis au moins 20 ans, le skipper de Groupe SÉTIN fait la route avec Madeleine Sourire, nom donné par Laurane, sa fille, à la pieuvre en peluche devenue la mascotte de toutes ses aventures nautiques.

Armel Tripon

Classique : Si le temps lui manquera sans doute pour ouvrir un bouquin, le skipper de L’Occitane en Provence ne manquera de s’accorder des plages de musiques classique. Son sponsor ne le contraint pas à écouter La tristesse d’un grand ciel blanc, de l’Avignonnais Olivier Messian, ni La mer, de Claude Debussy. Mais bon, le contexte s’y prêtera peut-être, pendant la Vendée – Arctique – Les Sables d’Olonne… 

Alan Roura

Pêcheur d’îles : Le skipper suisse de La Fabrique ne se sépare jamais de son hei matau. Son pendentif maori, en os ou en néphrite, a la forme de l’hameçon trsès stylisé avec lequel, dans la légende maori, Maui, le héros civilisateur de la Polynésie, pêcha les îles au fond de la mer. Le hei matau confère force, bonne fortune et protection sur l’eau