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L’IMOCA de Thomas Ruyant LinkedOut, accéléré par Advens, sixième du dernier Vendée Globe, a quitté hier son « paddock » Lorientais pour retrouver son élément liquide, au terme de deux mois de chantier.

Les 27 000 milles d’un tour du monde engagé et terriblement exigeant pour les marins comme pour les machines avaient laissé quelques traces que l’équipe technique de TR Racing s’est appliquée, sous la direction de Laurent Bourguès, à gommer et à réparer.

Les nombreuses notes et remarques accumulées par Thomas durant son périple ont naturellement été prises en compte et c’est un foiler signé Verdier au meilleur de sa forme qui piaffe désormais d’entamer une saison 2021 prometteuse, avec deux morceaux de bravoure à son programme, The Ocean Race Europe fin mai, et la Transat Jacques Vabre en novembre.

Une saison taillée pour apprendre et performer

L’année 2021 doit, des dires même de Thomas Ruyant, affirmer la montée en puissance du projet LinkedOut, du Team TR Racing et des performances de son Imoca à foils lancé en 2019. Le programme de course lui semble taillé sur mesure, pour poursuivre la connaissance et la maitrise de ces extraordinaires machines volantes. Une course en équipage, The Ocean Race Europe, et une grande classique en double, la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre sont en effet idéales pour pousser le bateau dans toutes ses configurations, déterminer et fixer les limites, et apprendre toujours et encore sur la meilleure façon de naviguer vite et longtemps au dessus des flots.

Un refit complet

Point de révolution dans cette optique lors du long chantier hivernal et post Vendée Globe réalisé à Lorient. « Tout le travail a essentiellement porté sur un « refit » complet du bateau » explique Laurent Bourguès, Directeur technique de TR Racing. « Beaucoup d’entretien de toutes les pièces du voilier, et réparations des petits bobos inhérents à la plus dure des épreuves pour un voilier, un tour du monde en course et sans escale. On se souvient de notre avarie de foil bâbord, qui avait occasionné quelques dégâts collatéraux sur la partie basse du puits de foil. Un peu de travail structurel aussi sur quelques lisses et sur le bout dehors. Rien de bien méchant au demeurant et nous avons pu intégrer nombre de petites idées relevées par Thomas en course. Les nouveautés se situent essentiellement sur les ballasts et sur les safrans. »

Et les foils ?

Privé durant les deux tiers de son tour du monde de son foil bâbord, Thomas, dans l’attente de la livraison cet été de la version 3 de ces appendices porteurs, naviguera autour de l’Europe avec le foil version 2 du Vendée Globe à tribord, et la version 1 initiale à bâbord, en remplacement de l’appendice perdu en Atlantique Sud. « Une configuration au final intéressante pour effectuer des comparaisons in vivo. » poursuit Laurent. « Tout le jeu de voiles est bien entendu reparti cet hiver en voilerie, pour de menues réparations. Nous n’envisageons pas d’aménagements particuliers pour The Ocean Race Europe, que nous disputerons à 5 membres d’équipage. Les bannettes actuelles et le pouf de repos suffiront à notre inconfort! » sourit-il.

Heureux de renouer avec la compétition, Laurent Bourguès attend beaucoup de The Ocean Race Europe, premier rendez-vous de la saison, face à une opposition au plus haut niveau. « Humainement et techniquement, c’est une superbe opportunité à vivre. On va pousser très fort sur la machine. Il résultera une bonne somme de connaissances supplémentaires et de nombreux enrichissements pour l’avenir. »

Premières navigations dès vendredi. Départ de The Ocean Race Europe le 29 mai de Lorient.