Yvan Zedda

L’entreprise lorientaise, leader mondial de la fabrication de mâts « aile » ou fixes en carbone pour la course et la croisière s’est investie totalement sur la préparation des IMOCA à la grande boucle planétaire.  Pas moins de 14 bateaux seront équipés de mâts carbone Lorima, l’entreprise ayant été choisie comme « fournisseur officiel » des espars monotypes par la classe. Pour enfoncer le clou, Lorima met à disposition un mât de rechange en cas d’avarie sur le premier tronçon du parcours. Le tube de carbone de 28,50 m de long et de 240 kg arrivera ce lundi aux Sables d’Olonne.

20 années d’expérience dans la course au large et le monde des superyachts, ça vous forge une réputation ! Les mâts Lorima, fabriqués au cœur de l’ancienne base des sous-marins depuis 2001, font preuve d’une grande fiabilité, ce qui n’est pas pour déplaire aux marins engagés sur le Vendée Globe parés à avaler plus de 24 000 milles dans les mers les plus dures du globe dès le 6 novembre prochain. « Nous fabriquons les mâts à partir d’un moule femelle par autoclave avec une cuisson en une seule fois, ce qui garantit une rigidité et une fiabilité à toute épreuve. Nous avons également mis en place des procédures de contrôles draconiennes. Au drapage, nous sommes capables de donner l’origine de tous les tissus utilisés. Ensuite nous procédons à des tests par ultrasons de même qu’à des tests de rigidité, sachant que tous les mâts se doivent de peser le même poids, soit 240 kg» explique Vincent Marsaudon, dirigeant de Lorima.

 

14 IMOCA équipés Lorima et un mât en stand-by aux Sables d’Olonne

Des monocoques de toute dernière génération, comme les « foilers » Banque Populaire VIII (Armel Le Cléac’h) ou Safran (Morgan Lagravière), aux IMOCA éprouvés et à fort potentiel à l’image de PRB (Vincent Riou), en passant la génération de 2008 comme Newrest-Matmut (Fabrice Amedeo), Lorima s’est attelé depuis près de deux ans à fabriquer mâts et bômes monotypes pour les IMOCA. Résultat : 50% de la flotte est équipée de mâts en provenance de la société lorientaise. Une bonne raison pour accompagner les skippers même après le départ du Vendée Globe (les instructions de course indiquent que les skippers peuvent revenir aux Sables d’Olonne pour réparer dans un délai de dix jours après le départ). « Nous avons pris l’initiative de fabriquer un mât de rechange au cas où un concurrent connaîtrait une avarie peu après le départ. C’est pour nous logique d’accompagner les skippers une fois qu’ils se seront élancés pour leur tour du monde. » confie Vincent Marsaudon. Une belle initiative et un stress en moins pour les marins dont la peur de casser demeure une hantise après des mois de préparation…