101235 pip hare medallia douzieme imoca de la route du rhum destination r 1200 900

Mardi 22 novembre à 17h53 locale (22h53 heure de Paris), Pip Hare sur Medallia a franchi en douzième position la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre de la douzième édition de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe. Son temps de course est de 13 jours, 8 heures 38 minutes 12 secondes.

La Britannique a effectué les 3 542 milles du parcours entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre à la vitesse de 11,05 nœuds sur l’orthodromie (route directe). Elle a en réalité parcouru 4 122 milles à la vitesse moyenne de 12,86 nœuds (sur l’eau). Pip Hare est arrivée à Pointe-à-Pitre 1 jour 15h 1mn et 47’ après le vainqueur en IMOCA, Thomas Ruyant (LinkedOut).

Les premiers mots de Pip Hare au ponton :

" Je voulais juste réussir cette dernière course de la saison et je pense que nous l'avons fait. C'était une course dingue, vraiment intense et je suis un peu éreintée. Mais je suis très heureuse d'être ici. Le tour de La Guadeloupe est très compliqué ! Pourquoi nous faire ça ? Ne réalisent-ils pas que nous venons de traverser l'Atlantique à la voile, seuls ? (rires) Je suis complètement crevée. Je suis arrivée en sachant que les gars étaient si près derrière. J'ai fait quelques empannages ce matin pour qu’ils ne me dépassent pas. Et je me suis dit "c'est bien, j'ai six bons milles sur eux et c'est bon, je vais y aller". Je vais peut-être tomber dans un trou, ils vont tomber dedans et je vais sortir en première, tout ira bien. Non. Romain m'a doublé. J'étais tellement épuisée quand je suis arrivée à la bouée de Basse Terre que je n’avais plus de jus. J'ai d’ailleurs failli faire tomber une voile dans l'eau.

C'est mon meilleur résultat en IMOCA et pour un "petit bateau à foils", je suis fière. C'était intense, il y avait deux moitiés de course bien définies. La première moitié de la course, j'étais en mode conservation, je n'avais qu'une peur : faire tomber le gréement ou endommager le bateau et ne pas finir. Puis après les Açores, j’ai essayé de faire quelque chose de différent et ça a marché, mais j’étais embêtée avec ce gros trou dans ma grand-voile. Je l'ai re-hissée sous le vent de La Guadeloupe car j'en avais besoin, mais dès que la brise est arrivée, j’ai pris un ris car je pensais que je pouvais faire exploser toute la grand-voile et j'ai déjà arraché l’amure du J2. Je n'ai donc pu utiliser que le J3.

Trois femmes dans le top 12... j'ai l'impression de vous avoir déçu car il aurait dû y avoir trois femmes dans le top 10 – on n’a qu’à dire que c'était à la Tête-à-L'Anglais (rires) - mais c'est vraiment super cool. Les femmes sont toujours sous-représentées dans ce sport, mais notre catégorie est l'une des plus difficiles de la course et nous avons une participation de 25% de femmes et trois dans le top 12 et le top 10 jusqu'à il y a environ deux heures ! "