WhatsApp Image 2020 09 11 at 11.53.50

Avec Alan Roura, ne vous attendez pas à l’histoire d’un jeune Breton programmé pour la course en solitaire depuis sa plus tendre enfance. Non, là, vous allez découvrir la saga d’un môme embarqué autour du monde par des parents sur le voilier familial parti du Léman, plutôt partisans de l’école de la vie et des vagues que des cours par correspondance.

En 2001, quelques mois après le grand départ familial, le jeune Suisse croise la Mini Transat en escale à Lanzarote : à 8 ans, c’est un coup de foudre, cette course est pour lui. A 15 ans, il travaille déjà, rachète et retape un Mini 6.50 pour courir aux Caraïbes ; à 19 ans, il décide de s’aligner sur la Mini et quitte définitivement le bateau familial.

C’est le début des années consacrées à des projets bouts de ficelles, bricolés à l’arrache… mais menés pour la plupart jusqu’à leur terme. La Mini Transat en 2013, sur un vieux proto, d’abord, la Route du Rhum en Class40 ensuite – abandonnée, « une leçon pour la suite » – puis la Transat Jacques Vabre, toujours en Class40. Et enfin, le Vendée Globe 2016 à bord de Superbigou, IMOCA de légende qui n’avait jusque-là jamais fini un tour du monde sans escale…

A 23 ans, il est le plus jeune finisher du Vendée Globe (12e), avec un bateau de 15 ans d’âge, un budget de Class40 et une équipe de bénévoles… Mais son sponsor, La Fabrique, embraye direct et Roura peut enfin franchir un palier pour mener un projet structuré, avec l’ancien MACSF doté de foils, pour le Vendée Globe suivant.

Le va-nu-pieds qui dormait dans sa voiture devient chef d’entreprise et grandit avec son équipe, enchaînant les transats en solo (7e de la Route du Rhum) et en double, battant, au passage, le record de l’Atlantique Nord en solo en 2019.

Son deuxième Vendée Globe, bouclé cet hiver, se termine dans le dur (17e), mais reste riche de leçons en vue du troisième, déjà en gestation. Cette fois, Alan Roura veut partir pour gagner. Au départ du prochain Vendée Globe, il aura 31 ans.