Le départ des 48h Azimut à 15h00 ce jeudi a offert un beau spectacle nautique en baie de Lorient. Dix-neuf skippers se sont lancés pour un parcours de 455 milles, dans ce qui semblait être une répétition générale avant la grande échéance du Vendée Globe.

Malgré la participation de seulement la moitié de la flotte, cette course revêtait une importance particulière, étant la dernière occasion pour les skippers de se préparer avant le grand départ du célèbre tour du monde en solitaire.

Avec des conditions idéales, combinant vent et soleil, les spectateurs et les compétiteurs ont pu profiter d'une belle journée de navigation. Ces 48 heures de course serviront sans doute à affiner les derniers réglages techniques et à tester les performances des bateaux dans des conditions de course similaires à celles que les skippers rencontreront lors du Vendée Globe.

ILS ONT DIT

Thomas Ruyant (VULNERABLE) :« Le parcours va être varié, avec de la brise et du vent un peu plus mou. On va aussi commencer par une grande descente au portant, et ça cela me plaît bien. Cela va être l’une des premières fois qu’on voit l’ensemble de la la flotte dans des conditions de brise et dans un peu de mer, à une allure VMG portant qu’on va rencontrer sur le Vendée Globe. Et il y aura aussi quelques coups stratégiques à aller chercher. Cela va être physique, on ne va pas beaucoup dormir, je pense ; avec beaucoup de changements de voile. C’est aussi un dernier petit galop d’essai en solo pour tester la machine, et se mettre bien à bord avant le Vendée Globe. »

Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) : «  Je suis heureux d’être aux 48 heures, c’est le moment fort du Défi Azimut. On a des super conditions pour partir, du soleil avec de la brise. Très rapidement on va se retrouver au portant dans 18-20 nœuds de vent. Ça va aller très vite et les chiffres vont très tôt monter haut sur la carto. J’ai hâte de voir où on se situe par rapport aux nouveaux bateaux dans leur configuration Vendée Globe. Certains viennent seulement d’installer une nouvelle paire de foils. Cela va être forcément intéressant de dresser une cartographie de tout ça. Mon principal objectif, c’est de continuer à m’imprégnez au maximum du bateau, ainsi que tester et valider par rapport aux autres les dernières modifications qu’on a apportées de notre côté cet été. On va faire la course à fond, et on va certainement arriver très fatigués samedi matin, mais cela fait partie du jeu ! »

Samantha Davies (Initiatives Cœur) : « On a eu une chouette journée hier ; et je suis ravie d’avoir gagné dans notre poule, devant Yoann Richomme et Thomas Ruyant ! On a fait des runs de malade, on lâché les chevaux et on a crié ! Et cela s’annonce génial aussi pour les 48 heures puisqu’on attend une belle météo, avec du vent mais pas trop. On va partir à fond les ballons. On a juste un petit doute sur la fin de parcours : va-t-on tous se retrouver sur un parking au niveau des Glénan, ou au contraire avoir la chance de bénéficier d’avoir du vent jusqu’à l’arrivée ? On verra bien… »

Yoann Richomme (Paprec Arkea) :« On a installé une nouvelle paire de foils. Les 48 heures vont permettre de mieux l’apprivoiser, même si elle est globalement satisfaisante. Elle nous apporte un plus de performance dans le vent moyen et il s’agit pour moi de mettre à jour un peu toutes mes données. Sur le descente - un grand portant de 18-20 nœuds, plus si affinités - il y aura d’autres enjeux, notamment sur les choix de deux voiles pour descendre jusqu’à Royan. J’avoue que je suis un peu paumé ; et c’est nickel, je vais voir si je fais le bon choix… ou pas ! Au pire, j’apprendrai ! Ensuite, on aura plusieurs manœuvres à enchaîner et du près dans la remontée. En revanche, la dernière partie du parcours dans du vent très léger. Cela va être très mou en Bretagne Sud et la régate risque de se jouer là. »

Jérémie Beyou (Charal) :« Le Défi Azimut est une course qui me réussit bien. Je l’ai gagné l’année dernière en double avec Franck Cammas. Les années Vendée Globe, les objectifs sont un peu différents. Chacun a ses petits objectifs techniques, ou au niveau de la vie à bord. La victoire ou une place devant tu es forcément heureux de la prendre, mais ce ne sera pas forcément significatif de ce qui va se jouer sur le tour du monde. »

Louis Duc (Fives Group - Lantana Environnement) : « Je suis serein, en pleine forme. Je suis ravi de partir pour ces 48H Azimut avec de très belles conditions. On va démarrer sous spi au portant, ça m’éclate ! Le but de cette course, c’est avant tout de prendre du plaisir sur le bateau, de retrouver mes marques. Pour moi c’est vraiment un entrainement avant le Vendée. Je prévois une arrivée samedi après-midi d’après les premiers routages, mais bon comme d’habitude en course : on sait toujours quand on part, mais jamais quand on revient ! » 

Isabelle Joschke (MACSF) : « J'ai hâte de partir. On a reçu le dernier parcours hier soir, où on a plus de manoeuvres que dans le dernier. Donc ça va être vraiment chouette ces 48H parce qu’on va avoir un bon bord de portant et ensuite, beaucoup de changements à prévoir. Ça va être actif, ça va être sympa, ça permet de tout le temps batailler. »

Violette Dorange (DeVenir) : « C’est super ce parcours, ça donne vraiment l’impression d’être en entrainement comme au pôle, c’est parfait pour revoir toutes les allures, tous les changements de voile. Je me suis entrainée pendant l’été, donc ça va être un excellent test avant ce premier Vendée. »