HD TJV23 Imoca Podium 1911JML5586

Ce dimanche à 6 h 20 locale (11 h 20 heure de Paris), Sam Goodchild et Antoine Koch ont franchi en troisièmes position la ligne d’arrivée en baie de Fort-de-France de la 16ème édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre.

Le temps de course de For the Planet est de 12 jours 1 heure 50 minutes et 32 secondes. Il a effectué les 3750 milles du parcours entre Le Havre et Fort-de-France à la vitesse de 12,97 noeuds sur l’orthodromie (route directe). Il a en réalité parcouru 5333,58 milles à la vitesse moyenne de 18,40 noeuds (sur l’eau). Son écart au vainqueur est de 4 h 18 mn 1sec et au deuxième 9 mn 16 sec.

HD TJV23 Imoca ForthePlanet 1911JML5543© © Jean-Marie Liot / Alea

Sam Goodchild :"C’est un beau cadeau d’anniversaire. presqu’un hold up. Si on nous avait dit qu’on serait troisième au départ, on aurait signé d’avance. C’est une troisième place en équipe. Le collectif que nous avons monté avec Thomas montre la force de ça. On est une trentaine de personnes à plein temps et ça nous a permis de nous mettre à ce niveau pour jouer le podium et à For People de gagner."

Antoine Koch :"Tout s’est très bien passé. C’était un plaisir de partager cette course avec Sam. On est un peu abonnés aux places de troisième ce qui est bien car le plateau IMOCA n’a pas cessé de s’étoffer toute la saison avec beaucoup de nouveaux bateaux. On pensait que ce serait dur et le début de course l’a été mais petit à petit on a réussi à remonter doucement. On est ravis !

Je suis aussi très heureux que les deux bateaux dont j’ai participé à la conception soient aux deux premières places. Mais vous avez vu les équipages qui sont dessus ? Je crois que les bateaux n’ont pas fait ça tout seul. Ces magnifiques équipages ont su les exploiter à fond et déjouer les pièges de la course."

HD TJV23 Imoca ForthePlanet 1911JLC5509© © Jean-Louis Carli / Alea

Sam Goodchild : "C’était enrichissant. On a appris plein de choses et on ne navigue pas à la fin comme au début. On a eu aussi deux ou trois petits pépins techniques qui nous ont challengés et que nous sommes parvenus à résoudre. Avec Antoine, c’était très intéressant de discuter et d’analyser, notamment la partie dans l’alizé depuis les Canaries Il a conçu deux bateaux autour de toutes les problématiques depuis deux ans et il a tout ça bien en tête"

Antoine Koch :"Relancer un projet à mon nom ? Ces courses en double ont l’avantage de bien remettre les choses à leur place. Là, on a eu des conditions météo très tranquilles sur le papier, avec une mer d’alizé relativement plate. Le vent oscillait entre 17 et 18 noeuds de vent. La façon dont ça se transpose à bord, c’est que c’est la guerre tout le temps. Le potentiel de vitesse des bateaux est tel  qu’on marche au portant à 23 noeuds avec toute la toile dessus et un centre de voilure très haut. Donc le bateau a tendance à enfourner très vite, avec des arrêts buffet assez violents en bas de vague. Lorsqu’il y a une petite risée infime et que le vent monte à 20 noeuds, ça change complètement l’atmosphère à bord et ça devient la guerre. Alors en solitaire autour du monde, je ne sais pas bien comment ils font. Donc, ce n’est pas que je n’ai pas envie mais j’ai beaucoup d’admiration pour ceux qui le font ça car c’est un exercice de haute voltige."

Source Transat Jacques Vabre