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Ce jeudi 14 novembre, à 00h 06mn 03s (heure française), Miranda Merron et Halvard Mabire ont franchi la ligne d’arrivée de la 14e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en 23e position de la catégorie IMOCA.

Le duo aura mis 17 jours 10h 51mn et 03s pour parcourir les 4 350 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 10,39 nœuds, mais il a réellement parcouru 4 612,02 milles à 11,01 nœuds. Son écart au premier Apivia est de 3j 22h 43mn 3s.

La Britannique Miranda Merron à l’expérience bien trempée en Class40, réalisait sur la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre sa première longue course sur son propre IMOCA. Inévitablement, elle a choisi Halvard Mabire comme co-skipper, un vieux routier de la course au large au palmarès long comme une liste de courses quand le frigo est vide, et son compagnon à la ville.

Miranda et Halvard partaient donc du Havre pour se frotter aux autres IMOCA « Vintage », découvrir des réglages et s’approprier le bateau : « C’est un peu spécial car c’est la première fois qu’on part avec un bateau qui ne peut pas vraiment performer. Donc la motivation de l’aventure et du voyage sont importantes. Et comme c’est ma dernière transat sur le bateau, on va essayer de ne pas aller trop vite pour bien en profiter (rires) ! Ce genre de voyage en double et en couple, c’est un luxe, un luxe qui coûte très cher, mais un luxe quand même. » confiait Halvard au Havre la veille du départ.

N’empêche, quand on est compétiteur, on ne se refait pas et c’est avec beaucoup d’attention que le duo s’applique aux réglages et se relaye sur le pont. Campagne de France bagarre à l’arrière de la course avec Vers un monde sans sida, Pip Hare Ocean Racing, 4myPlanet et Ariel 2 qu’il parviendra à garder dans son tableau arrière. 

Le plan Owen Clarle de 2006 (ancien bateau de Dominique Wavre) arrive 23eme à Salvador de Bahia en tête des bateaux « vintage ». Une belle première pour Miranda et Halvard !

Halvard : "C’était sympa ! C’était très très bien, c’est une des transats où j’ai pris le plus de plaisir."

Miranda : "C’est vrai qu’on n'avait pas de pression au départ donc on a pris beaucoup de plaisir. J’ai énormément appris ! Il y a encore le retour à faire et après je serais lâchée toute seule. Halvard va me manquer."

Halvard : "Je l’ai entraînée, je n’ai rien fait, j’étais à l’arrière, je lui disais un peu plus à gauche un peu plus à droite, de temps en temps je tournais des manivelles. J‘en ai profité pour vous écrire un peu. On est content. C’est une des plus belles transats que j’ai faites. Les conditions étaient sympas. Le fait de partir sans pression de résultats, j’ai eu une autre vision de la course au large. Il a fallu que j’attende plus de 40 ans, et finalement ce n’est pas si mal que ça… Je me posais la question « pourquoi il y en a qui partent sans ambitions de résultat ? ». J’ai la réponse : c’est un plaisir immense… Faut que je vois avec René (Boulaire, le responsable des classements et timing d’arrivée, ndlr), car on a essayé de faire le moins de milles de possible !"

Miranda : "Campagne de France, c’est un bon bateau solide, il y a quelques améliorations à faire, des voiles de portant, quelques ficelles. J’estime que j’ai beaucoup appris et que je vais encore apprendre sur le bateau pour faire le tour du monde ; c’est un bateau bien construit, je me suis éclatée, même si j’aime avoir des bateaux derrière moi, mais c’est un bon bateau, je n’ai jamais pris autant de plaisir sur une transat !"