Lundi 21 novembre à 18h14 42' locale (23h14 42' heure de Paris), Maxime Sorel sur V and B - Monbana - Mayenne a franchi en cinquième position la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre de la douzième édition de La Route du Rhum - Destination Guadeloupe. Son temps de course est de 12 jours, 08 heures, 59 minutes et 42 secondes.

Il a effectué les 3 542 milles du parcours entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre à la vitesse de 11,93 nœuds sur l’orthodromie (route directe). Il a en réalité parcouru 4 203,12 milles à la vitesse moyenne de 14,15 nœuds (sur l’eau). Il est arrivé à Pointe-à-Pitre 15 heures 23 minutes et 17 secondes après le vainqueur Thomas Ruyant (LinkedOut).

Réaction de Maxime Sorel

« Je venais avant tout pour me faire une première expérience à bord de ce magnifique bateau. Je voulais finir, me qualifier pour le Vendée Globe. Je savais que cet IMOCA avait des capacités. Je me demandais si j’allais arriver à placer le curseur au bon endroit avec tous les fronts qu’on a passé. J’avais plein de questions. C’est juste incroyable, dès la première journée, autour de la Bretagne je me suis battu avec le paquet de devant, jusqu’à aujourd’hui, ça ne s’est jamais arrêté ! Même dans les alizés j’ai tiré très fort sur la machine, il a fallu faire gaffe. Quatre jours avant l’arrivée, j’ai pris la 5e place puis j’ai eu des problèmes de pilote, j’ai dû m’arrêter. Paul Meilhat m’a dépassé. J’ai remis du charbon dans la machine et ça l’a fait, je suis repassé devant ! »

« Je n’ai jamais mis autant d’intensité sur une course en solitaire »

« J’étais tellement fatigué que je n’arrivais plus à dormir, j’étais dans un état second. Le seul moment où j’arrivais à m’endormir c’est quand je faisais de la météo, c’est un peu dommage (rires). Dès que je prenais la souris, je tombais. Je n’ai jamais été aussi loin dans l’effort, je n’ai jamais mis autant d’intensité sur une course en solitaire. La Route du Rhum est un sprint incroyable. Je suis content d’avoir pu tenir les cadors de devant. Thomas Ruyant a été hors-pair, je suis content de ne pas être très loin. »

« Ces bateaux sont vraiment difficiles, stressants »

« Au portant j’ai fait plein d’essais sur le bateau, j’ai travaillé énormément. J’ai beaucoup appris. Maintenant il faut encore bosser, bien tout analyser. Clairement on a un fait un bond en avant. Ces bateaux sont vraiment difficiles, stressants. Je n’ai pas mangé 50 % de la nourriture embarquée, je me suis très peu changé. Tout est difficile à faire à bord. C’est une vie étonnante, je n’arrive pas encore à vraiment me projeter sur un tour du monde. »