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Les trois premiers sont en train de passer leurs dernières en mer, tandis que Miranda qui a passé aujourd'hui le waypoint Gallimard est attendue dans la nuit du 15 au 16 juillet...

Charlie Dalin, Apivia : « On a un front derrière nous qui de temps en temps avance ou pas, du coup, les conditions sont instables. On est parfois sous l’influence du front et parfois on a moins de vent. Pour la fin de course, certains scenarios prévoient des empannages car le vent tourne beaucoup. Il peut peut-être se passer des trucs, à voir ! L’approche de la ligne d’arrivée n’est pas simple. J’ai essayé de me placer par rapport à la rotation du vent, mais cela a n’a pas été si payant que ça, le groupe est rentré dans le nouveau système avant moi, du coup ça n’a pas changé grand chose.  Il y a pas mal de fatigue accumulée sur ces dix jours de course qui sont toujours très intenses, avec de la régate au contact en permanence. On est sur un bord où on ne peut pas laisser le bateau faire sa vie. J’ai encore de l’énergie. Je suis fatigué mais lucide, mais c’est sûr que j’ai moins mes moyens physiques qu’au début, mais je n’ai l’impression d’avoir du mal à border mes voiles ou autre manœuvre. Dans 12 heures environs, on devrait arriver. »

 Thomas Ruyant , LinkedOut, joint en visio :  «  A l’attaque ! Je suis en forme et l’adrénaline va me tenir éveillé jusqu’au bout. Il n’est pas question de faire de siestes. J’ai bien mangé, j’ai bien dormi cette nuit. Je suis évidement fatigué de la course mais bien lucide pour les heures à venir. Les zones avec peu de vent ne sont pas les conditions que je préfère et le bateau non plus. Par contre, sur des allures plus rapides je me sens bien à l’aise et je maitrise bien les manettes. J’essaye d’en profiter, ça ressemble un peu au dernier bord qu’on avait eu jusqu’à la marque Islandaise. Je sais que mon bateau va vite dans ces conditions là, il faut par contre être dessus en permanence. Vous allez être ma seule pause d’ici l’arrivée !  La régate a été et sera jusqu’au bout intense avec plein de choses à faire et à jouer. J’ai beaucoup appris et c’est pas fini mais c’est sûr que l’intensité est dingue ! »

Yannick Bestaven, Maître CoQ : « C’est venté et un peu compliqué pour moi ces dernières heures de course, parce que les bateaux neufs avec des foils plus grands font parler la poudre. J’essaye de m’accrocher tant bien que mal, mais c’est dur. Il y a un peu de fatigue. Cette nuit, je n’ai pas trop dormi. J’étais un peu surtoilé, j’ai fait des changements de voile. Tu serres un peu les fesses donc tu ne dors pas beaucoup. Mais je suis content car mon bateau est opérationnel, toute l’équipe a bien travaillé, je n’ai pas eu de soucis techniques graves, je peux tirer sur le bateau et c’est bien de faire cette course pour voir où sont les limites en solitaire et prendre confiance ».

Miranda Merron, Campagne de France : «  Hier soir, j’ai eu un souci pour prendre un ris et j’ai passé pas mal de temps en bout de bôme au dessus de l’eau, ce n’était pas très agréable !  Le bateau est OK, il y a des petites bricoles, mais pas énorme. Je suis partie en course sans être vraiment préparée pour faire une course ! Avant de partir, nous étions encore en train de pas mal travailler sur le bateau. Du coup, pour moi, c’est essentiel de faire ce parcours. C’est une excellente préparation pour le Vendée Globe. D’ailleurs, s’il y en avait encore une autre d’ici quelques semaines ce serait génial. »