Pierre Boris et Greta

Greta Thunberg, jeune suédoise de 16 ans devenue un porte-parole emblématique de la lutte contre le réchauffement climatique, traverse actuellement l’Atlantique à bord de Malizia II-Yacht Club de Monaco, un monocoque IMOCA taillé pour la course autour du monde.

Invitée à New York le 23 septembre pour s’exprimer sur la question du climat lors de la conférence des Nations Unies, la militante écologique qui refuse de prendre l’avion, a répondu positivement à l’invitation lancée par Boris Herrmann et Pierre Casiraghi de traverser à la voile. Ils se sont élancés de Plymouth le 14 août dernier et sont attendus demain à destination.

Pour cette transatlantique exceptionnelle dans le programme de courses du bateau, le monocoque a été que très légèrement adapté afin d’être le plus cohérent possible avec les objectifs de la jeune suédoise. Ainsi, les deux hydro-générateurs (hélices permettant de produire de l’électricité grâce au déplacement du bateau) et les panneaux solaires sont les seules sources d’énergie utilisées pour alimenter l’électronique et l’informatique du bord. Des bannettes ont été ajoutées ainsi qu’un espace à l’avant réservé à la jeune fille et à son père qui l’accompagne. De plus, le voilier s’est vu modifié esthétiquement puisque tous les logos des sponsors du team ont été enlevés afin d’écarter tout ambiguïté concernant un possible sponsoring de l’action. 
 
L’équipage devrait arriver à Manhattan le 28 août après avoir essuyé des conditions météorologiques parfois très éprouvantes avec des vents soufflant jusqu’à 30 nœuds accompagnés d’une forte houle. La jeune fille témoigne ici en images de ces heures peu confortables :


 

 

Pierre Casiraghi est à l’origine du projet baptisé « My Ocean Challenge ». Le monégasque est également fondateur du team Malizia II et vice-président du Yacht Club de Monaco. Ce dernier a proposé à la jeune fille de mettre à sa disposition le voilier de course pour parcourir les 3 000 milles nautiques et ainsi lui permettre de porter son message outre-Atlantique. Le team, déjà très investi sur la question du réchauffement climatique, soutient les objectifs de l’action qui sont d’inciter à la formation des plus jeunes sur le sujet et pousser les études scientifiques du patrimoine maritime. En effet, le monocoque est aussi doté de capteurs capables de mesurer les niveaux de CO2, la température, la salinité et la pression de l’eau. Ces données sont alors analysées par des chercheurs du Max Plank Institute et de Geomar et alimentent une base de données internationale sur les océans.