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Ce dimanche 28 novembre, à 1 heure 57 minutes et 10 secondes en Martinique (6 heures 57 minutes et 10 secondes, heure métropolitaine), Initiatives-Cœur a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en cinquième position de la catégorie Imoca.

Le duo Sam Davies - Nicolas Lunven aura mis 20 jours 17 heures 30 minutes et 10 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 11,56 nœuds, mais il a réellement parcouru 6 440.10 milles à 12.94 nœuds.

PREMIERS MOTS

Sam Davies - “Je pense que si quelqu’un m’avait dit que nous allions jouer aux côtés des bateaux neufs pendant toute la course, je ne l’aurais pas cru. Nous sommes super fiers. Nous avons beaucoup donné, ce n’était pas toujours évident. C’était une course dure et longue. Bravo aux premiers car là, c’était impressionnant. 

Nous sommes revenus au contact au large des Canaries. C’était une combinaison de la trajectoire, du timing. Nous avons pu être en tête de la flotte lors des empannages des premiers bateaux. Ça signifiait que nous n’étions vraiment pas loin après une semaine de course. 

Ça s’est très bien passé à bord. D’un côté sur la performance et complémentarité et de l’autre sur la proximité. C’est vrai que nous passons trois semaines avec quelqu’un d’autre enfermés dans un bateau. Nous prenions chacun soin l’un de l’autre car c’est aussi important, car si nous allons bien, nous naviguons mieux. 

La magie de la course au large, c’est que nous n’arrêtons jamais d’apprendre. C’était ma troisième Transat Jacques Vabre avec ce bateau et je ne m’ennuie jamais."

Nicolas Lunven - “C’était long, pas mal de petit temps. Des conditions très clémentes ce qui nous permet d’avoir tous des bateaux en bon état à l’arrivée. Nous n’avons eu aucune casse matériel. C’était quand même compliqué car la météo était certes clémente, mais elle était quand même délicate et imprévisible, surtout sur les derniers jours. 

Nous nous sommes très bien entendus avec Sam à bord et je pense que nous pouvons être contents de la course que nous avons fait. Bravo aux vainqueurs. Nous pouvons être fiers de la copie que nous rendons. 

A partir du Cap Vert, les premiers ont eu des conditions plus propices. Le fait qu’ils soient plus rapides, ça les a mis dans un scénario météo qui les a décalés par rapport à nous. Nous étions ensemble après les Canaries, mais eux allant plus vite, nous ne pouvions pas prendre la même option stratégique. Ils ont pu s’envoler, puis bénéficier d’un passage du Pot-au-noir rapide. Il a été très bon pour nous aussi, mais il a été exceptionnel pour eux. Le bord de reaching après a fait ensuite la différence. Ils tenaient des vitesses très hautes, de 24 à 26 nœuds pendant que nous essayions péniblement d’atteindre les 18 nœuds."