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Les phénomènes météorologiques qui sévissent à la chaîne sur le sud de l’Islande se seront révélés plus menaçants qu’espéré. L’organisation a donc décidé de faire de la porte Islande, située dans l’est de l’île, la ligne d’arrivée de cette Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne.

L’aventure se heurte parfois à la raison. Tandis que trois skippers (Charlie Dalin, Jérémie Beyou, Thomas Ruyant) sont parvenus à franchir la porte Islande, ménagée dès l’avant-course afin de se prémunir des situations potentiellement scabreuses, l’organisation a choisi de faire de cette porte l’arrivée de la Vendée Arctique. L’examen minutieux de tous les schémas météorologiques, qui s’enchaînent sur la zone où évoluent encore 20 skippers, a révélé l’évidente nécessité de permettre aux solitaires de se projeter rapidement dans une mise à l’abri, ou d’envisager une route pour s’éloigner du danger.

Francis Le Goff, directeur de course, explique les choix de la direction de course : « La dépression est bien là, et certains vont avoir du mal à atteindre la porte Islande. Mais comme la situation n’est pas meilleure une fois cette porte franchie, nous avons préféré en faire la ligne d’arrivée afin que les solitaires puissent aussitôt faire en sorte de se mettre en sécurité. Des vents instables et forts arrivent sur zone ; les effets de site qui vont secouer le fjord où se sont abrités déjà deux bateaux ne rendent pas simple l’accueil d’IMOCA supplémentaires. Clore la course à la porte va permettre aux marins de trouver la meilleure solution pour chacun d’entre eux, avec le soutien permanent de la direction de course et avec l’expertise de leur équipe technique. L’objectif est que, samedi après-midi, quand le plus fort de la dépression sera passé, les skippers puissent rallier les Sables d’Olonne, ce qui ne sera pas si simple : ils ne seront pas à l’abri de nouveaux vents forts, mais ils pourront gérer en bons marins. Nous savions les changements de météo rapides et brutaux dans la région, mais nous avons eu le plus fort de ce que nous pouvions redouter. Sincèrement, ce que tous ont vécu sur les 1500 milles environ de la montée vers l’Islande – la difficulté de la navigation, le combat pour mener le bateau, la résistance aux forts éléments - représente une impressionnante mise en condition pour un Vendée Globe ».

Alain Leboeuf, Président de la SAEM Vendée et du Département de la Vendée souligne que : « La raison nous intime de suivre la voie de la prudence. Ce ne serait pas raisonnable d’exposer les marins à plus de danger sans leur accorder la possibilité de se mettre à l’abri. Il est de la responsabilité d’un organisateur de course de ne pas faire courir de risques inutiles à ces solitaires. J’ai toute confiance dans les choix de bon marin qui ont été faits par la direction de course. La course au large reste une aventure, il faut savoir choisir ses priorités ».