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Trois jours après être arrivé à Cape Town, suite à la deuxième étape de The Ocean Race, 11th Hour Racing Team a découvert que les deux foils de son IMOCA avaient subi de graves dommages.

Après l'arrivée de l'équipe à Cape Town dimanche 12 février, les bateaux de la course ont été sortis de l'eau pour des vérifications et des travaux de remise en état avant le départ de la flotte pour le Brésil le 26 février 2023.

Les foils de Mālama ont été retirés et ont subi des contrôles non-destructifs. Ces techniques non invasives vérifient l'intégrité de la structure d'un bateau et de ses appendices, et peuvent être utilisées pour découvrir des problèmes sans causer de dommages structurels.

L'enquête a révélé que les deux foils étaient gravement endommagés et, après consultation du bureau d’études, il a été décidé que les foils devaient faire l'objet de réparations importantes avant d'être remis en service. Ces travaux ne pourront pas être effectués sur place, à Cape Town, avant le départ des bateaux pour la troisième étape de The Ocean Race. 

14 02 230126 AMR 11HRT 0218© Amory Ross / 11th Hour Racing / The Ocean Race

En effet, il serait dangereux de s'aventurer plus loin dans la course avec ce jeu de foils, en particulier sur la prochaine étape, un marathon de cinq semaines dans les mers du Sud. 

L'équipe a officiellement demandé à la Direction de Course la permission de remplacer les foils à bord de Mālama, afin de pouvoir continuer la course en toute sécurité et en état de naviguer. 

Les foils seront renvoyés au fabricant en Europe où l'étendue des dégâts sera évaluée avant de procéder aux réparations nécessaires, qui devraient prendre plusieurs semaines.

L’IMOCA, à la pointe de la technologie, est équipé de capteurs sur des composants clés pour mesurer les charges et fournir des données en temps réel à l'équipe à terre de l'équipe, à la fois pour analyser les performances, mais surtout pour vérifier en permanence la sécurité du navire. 

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Les premiers signes d'avarie ont été constatés dans les dernières heures de la première étape, alors que l'équipe était en approche du Cap-Vert. Avec une force de vent d'environ 22 nœuds, les alarmes fixées aux foils se sont déclenchées, indiquant un pic de charge, et une inspection a permis de constater que de multiples fissures transversales étaient visibles sur le foil bâbord.

À l'arrivée au Cap-Vert, les deux foils ont été inspectés, et ces mêmes fissures transversales étaient également visibles sur le foil tribord.

Le skipper Charlie Enright a déclaré : "L'escale au Cap-Vert était considérée comme un "pit stop", c'est-à-dire que seules les cinq personnes qui sont arrivées sur le bateau ont pu travailler sur le bateau, notre équipe à terre n'a pu que rester sur le ponton et donner des conseils. Nous avons examiné les foils depuis l'eau et regardé précisément quelques-unes des petites fissures en ponçant la peinture. A l'oeil nu, les dégâts sur le carbone n'était pas évidents, il y a eu beaucoup de discussions et d'appels téléphoniques de nuits à notre bureau d'études pour examiner toutes nos options. Nous avons donc convenu que nous devions emmener le bateau en toute sécurité jusqu'à Cape Town, où nous savions que nous pourrions faire appel à des experts pour une inspection plus approfondie. Nous avons donc poursuivi la course, mais avec une certaine prudence."

"Se lancer dans les mers du Sud pendant près d'un mois avec deux foils endommagés serait imprudent et ce n'est pas un risque que je suis prêt à prendre, ni pour la sécurité de mon équipage, ni pour celle du bateau, ni pour celle de nos concurrents, qui sont finalement notre filet de sécurité là-bas. Je fais confiance à mon bureau d'études et à ses recommandations. Je suis déçu, mais c'était la bonne décision à prendre", a conclu Enright.

Source : 11th Hour Racing Team (traduit de l'Anglais)