Nicolas Lunven savoure sa première chance de courir en solitaire
Demain à 12h00 (heure locale) - 17h00 (heure française) partira la première édition du Retour à La Base. 32 skippers seront sur la ligne de départ et parmi eux, Nicolas Lunven, skipper d'Holcim-PRB, qui s'engagera alors sur sa première course sur son bateau.
Le Retour à la Base sera la première course de Nicolas Lunven à bord de son plan Verdier dernière géénration, un IMOCA qui a brillé sur les premières étapes de The Ocean Race. Le skipper de 41 ans n'a en effet pas participé à la Transat Jacques Vabre et a eu le temps d'appréhender sa machine à l'occasion d'un convoyage entre la Bretagne et la Martinique aux côtés de la navigatrice Rosalin Kuiper.
Le double vainqueur de la Solitaire du Figaro, fort d'une réputation d'expert de la météo, savoure la chance de naviguer au sein de cette Classe et de se mesurer aux meilleurs marins dans des conditions propices à de nouveaux records de vitesse. Cette transatlantique pourrait en effet voir les bateaux frôler le record des 24 heures, alors qu'ils jouéront autour d'une puissante dépression.
"Ca sera en effet ma première course à bord de ce bateau. Je suis certain que ça va être génial. Je suis très heureux, surtout parce que nous n'avons pas fait la Transat Jacques Vabre", déclare Nicolas Lunven à la Classe depuis Fort-de-France.
"C'est bien d'être de retour en mode course, plutôt qu'en mode convoyage. C'était très intéressant, et c'était bien de prendre le temps de découvrir et d'apprendre le bateau. Maintenant, il est temps de régater un peu contre les autres et de se qualifier pour le Vendée Globe", ajoute-t-il.
32 skippers franchiront la ligne de départ demain. Ils se dirigeront ensuite vers le nord sur un parcours rapide dans les alizés, avant de contourner l'anticyclone des Bermudes et de retrouver des vents forts d'ouest qui mèneront les bateaux vers les Açores et les derniers milles difficiles jusqu'à l'arrivée au large de Lorient.
"L'objectif sera probablement de trouver le meilleur équilibre entre la vitesse du vent réel et l'état de la mer", a expliqué Lunven. "Car si vous êtes un peu trop au nord, vous serez un peu trop près de la dépression, avec une mer cassante et des vents forts. Mon objectif sera probablement de ne pas avoir trop de vent et d'être plus au sud, afin d'avoir une route plus sûre."
Concernant les records - l'actuel record de distance parcourue en 24 heures en solitaire est détenu par Alex Thomson, qui a parcouru 536,81 milles sur son Hugo Boss en 2017. Mais Nicolas Lunven ne se concentre pas sur cet aspect de la compétition.
"Je n'ai pas regardé la météo de cette manière", a-t-il déclaré. "Mais oui, c'est peut-être possible. J'avoue m'être contenté de regarder la situation dans son ensemble. Pour être honnête, je ne me concentre pas sur le fait de battre un record, mais plus sur le fait de terminer la course avec le meilleur résultat possible."
Le skipper de Holcim-PRB est prêt à affronter une fin de course difficile à l'approche du Golfe de Gascogne et note l'intention du directeur de course de raccourcir le parcours si cela s'avère nécessaire. "Après le sud de l'Irlande, les prévisions météorologiques ne seront probablement pas très accueillantes pour nous, car l'Atlantique Nord et le golfe de Gascogne au milieu de l'hiver ne sont pas les endroits les plus accueillants au monde. Nous verrons bien. Il y a quelques portes - l'une aux Açores et l'autre juste avant le cap Finisterre - donc, si à ce stade, les prévisions météorologiques sont trop mauvaises, la direction de course a la possibilité de raccourcir le parcours et, de cette façon, chaque concurrent peut trouver par lui-même un moyen sûr de rentrer à la maison", a-t-il déclaré.
Alors, où Nicolas Lunven se voit-il au sein du classement de cette flotte ? "C'est un peu difficile à dire. Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui ont beaucoup plus d'expérience que moi - des gens comme Thomas (Ruyant), comme Jérémie (Beyou), des gens qui ont déjà fait plusieurs Vendée Globe et transatlantiques et beaucoup d'autres courses en solitaire sur leurs bateaux", explique-t-il "Ils ont beaucoup d'expérience, ce qui n'est pas mon cas. Ça va être intéressant de voir pendant la course où je me situe par rapport à eux."
Ed Gorman
Info Teams
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