Why a Media Man?

C’est bien la question que se posent les skippers de l’IMOCA depuis leur arrivée à New York.

C’est d’abord une idée partagée par les skippers qui administrent l’IMOCA avec OSM, l’organisateur de New York – Vendée. C’est une envie de mieux faire partager la vie d’un skipper dont on va suivre les péripéties pendant le prochain Vendée Globe. C’est un moyen de mieux comprendre la course pour mieux la suivre.

C’est aussi une première dans une course en solitaire. Sa mise en œuvre est délicate et chaque équipe a sa vision pour atteindre au mieux l’objectif média sans nuire à la performance de son skipper et sans faire faire prendre de risque à l’équipier média. L’équation est difficile et il faudra y consacrer plus de temps pour la résoudre tout en s’interrogeant sur la compatibilité de l’équipier média et de la course en solitaire.

Il faut prendre en compte que la vie à bord des IMOCA 60 est particulièrement rude, les dangers sont de tous les instants. Plus le bateau va vite, plus la compétition est intense, et plus les risques augmentent.

On peut comprendre le choix de certains skippers de limiter le risque au maximum et de choisir des marins aguerris pour remplir cette fonction. Plus que d’augmenter leur performance ils ne veulent pas la diminuer et c’est tout à fait légitime.

Le choix de ce média man devient donc un choix stratégique qui peut avoir des conséquences sur  la performance du skipper, dans un sens comme dans l’autre. D’où la difficulté pour mettre en œuvre cette idée.

OSM aura permis à l’IMOCA de progresser, de mieux comprendre les difficultés de la médiatisation de notre sport, la course océanique en solitaire. Un copier-coller de la course en équipage n’est pas possible. Il fallait le tenter pour le savoir.

En final nos skippers partiront seuls sauf trois d’entre eux qui embarquent des professionnels des média sans qu’aucun ne soit un marin aguerri aux épreuves océaniques. C’est un sacré challenge qui permettra de raconter une course de l’intérieur sans que les valeurs sportives puissent être contestées.

C’était aussi un sacré challenge d’arriver à cette conclusion où chacun, avec force et conviction, a défendu son sport et ses valeurs.