The state of play after a week of racing

Alors que le verdict de la Transat Jacques Vabre est connu en Ultime, avec la victoire ce 13 novembre de Sodebo, le suspens reste entier du côté des IMOCA après une grosse semaine de course.

Alors que le verdict de la Transat Jacques Vabre est connu en Ultime, avec la victoire ce lundi 13 novembre de Sodebo devant le Maxi Edmond de Rothschild, le suspens reste entier du côté des IMOCA après une grosse semaine de course. Leaders costauds, Jean-Pierre Dick et Yann Eliès maintiennent d’impressionnantes vitesses moyennes. A la 2e place, Paul Meilhat et Gwénolé Gahinet font preuve d’une belle résistance à bord de leur IMOCA dépourvu de foils. Derrière, d’autres matchs se mettent en place à commencer par celui pour une place sur le podium. Le duo Morgan Lagravière/Eric Péron tient pour le moment la corde.

 

Tous les IMOCA encore en course

Malgré une première semaine éprouvante dans des conditions parfois dantesques, tous les IMOCA au départ sont aujourd'hui en course. Sur tous les bateaux, des petits bobos sont probablement à déplorer, mais rien de rédhibitoire. Il y a deux ans, sur la même épreuve, plus de 50 % des bateaux avaient jeté l'éponge (9 bateaux à l’arrivée sur 21 engagés)…

 

Haute vitesse pour le tandem Dick/Eliès

Depuis le départ du Havre, le dimanche 5 novembre, Jean-Pierre Dick et Yann Eliès tirent fort sur St Michel-Virbac. Après huit jours de course, ils maintiennent une vitesse moyenne de 14,60 nœuds sur l’orthodromie (route directe). A titre de comparaison, il y a deux ans Vincent Riou et Jean Le Cam avaient remporté la Transat Jacques Vabre avec une moyenne de 14,12 nœuds. Très expérimentés, disposant d’une bonne connaissance de leur machine, Dick et Eliès seront difficiles à rattraper, même si le fameux Pot au noir peut encore jouer des tours…

 

SMA tient tête aux foilers

Paul Meilhat et Gwénolé Gahinet font preuve d’une remarquable résistance. Seul bateau à dérives droites dans le Top 5, SMA occupe même solidement la 2e place, affichant des vitesses moyennes à peine moins élevées que celles de Dick et Eliès (14,30 nœuds depuis le départ). Malgré un scénario météo favorable aux IMOCA à foils, Paul et Gwénolé accrochent les leaders tout en résistants aux assauts de trois VPLP-Verdier de la génération du Vendée Globe 2016-2017 : Des Voiles Et Vous (ex Safran), Bureau Vallée 2 (ex Banque Populaire VIII, tenant du titre du Vendée Globe) et Malizia II (ex Edmond de Rothschild). 

 

Des matchs dans le match

Plusieurs bagarres font rage avant d’aborder le Pot au noir, à commencer bien sûr par celle pour le podium. StMichel-Virbac, SMA, Des Voiles Et Vous : quasiment inchangé depuis le départ, le trio de tête semble solide. Mais derrière plusieurs bateaux comptent bien remettre en cause l’ordre établi, tout en assurant une place dans le Top 5. Au pied du podium, on retrouve Louis Burton et Servane Escoffier qui ont désormais bien en main leur Bureau Vallée 2. Derrière, trois IMOCA sont collés-serrés (une dizaine de milles d’écart lundi matin) : Malizia II (Boris Herrmann/Thomas Ruyant), Initiatives-Cœur (Tanguy de Lamotte/Sam Davies) et le Generali d’Isabelle Joschke et Pierre Brasseur, autre IMOCA à dérives droites très bien mené. Sans compter sur Kito de Pavant et Yannick Bestaven (Bastide-Otio) qui restent à portée de tir de ce groupe compact.

Plus en arrière, trois autres tandems se tirent la bourre : pour sa première course à bord de La Fabrique deuxième du nom, Alan Roura associé à Frédéric Denis garde la 10e place devant Vivo a Beira (Yoann Richomme/Pierre Lacaze) et La Mie Câline-Artipole (Arnaud Boissières/Manuel Cousin). Les deux derniers duos naviguent un peu seuls. Après avoir déchiré leur grand spi, Fabrice Amedeo et Giancarlo Pedote sont très pénalisés en termes de performances mais ils s’accrochent et gardent le sourire. Enfin, à bord du plus ancien bateau de la flotte des IMOCA (Famille Mary-Etamine du Lys, lancé en 1998), Romain Attanasio et Aurélien Ducroz savent qu’ils ne peuvent pas rivaliser face à des machines bien plus récentes. Mais ils exploitent le potentiel de leur vénérable IMOCA, au contact des premiers Class40.

 

Rédaction Mer & Media