VENDÉE GLOBE - WEEK 6: RIVALRIES AND SOLIDARITY PREVAIL

Si le match France-Angleterre entre Banque Populaire VIII et Hugo Boss a perdu de l’intensité depuis 48 heures, derrière dans le Pacifique Sud et l’Indien, il y a de quoi vibrer, se ronger les ongles, voir lancer une hola !

Si le match France-Angleterre entre Banque Populaire VIII et Hugo Boss a perdu de l’intensité depuis 48 heures (près de 400 milles d’écart ce soir), derrière, dans le Pacifique Sud et l’Indien, il y a de quoi vibrer, taper du pied, se ronger les ongles, voir lancer une hola ! Cinq superbes bagarres se déroulent en ce moment même sous les cieux les plus inhospitaliers de la planète. Beyou/Meilhat, Eliès/Dick/Le Cam, O’Coineen/Roura/Wilson et Attanasio/Destremau. Faites vos jeux, le suspense reste entier sur le 8e Vendée Globe !

Jérémie Beyou (Maître CoQ) et Paul Meilhat (SMA) : Ne me quitte pas !
22 jours que ces deux-là ne se quittent plus d’une semelle. Comprenez qu’avant le cap de Bonne Espérance, Jérémie Beyou et Paul Meilhat se sont retrouvés bord à bord pour ne plus se séparer. Un mariage qui avait déjà vécu de belles heures en 2012, puisque Maître Coq n’est autre que l’ex Banque Populaire d’Armel Le Cléac’h (avec des foils ajoutés cette année) et SMA, le Macif de François Gabart. Ce samedi 17 décembre 2016, après 14 000 milles parcourus depuis les Sables d’Olonne (soit près de 28 000 km), moins de 2 milles séparent les deux Imoca qui jouent une place sur le podium du 8e Vendée Globe.

Yann Eliès (Queguiner-Leucémie Espoir), Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac), Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) : Les trois mousquetaires
Ils se tiennent en moins de 100 milles. Le trio s’est regroupé depuis que Jean-Pierre Dick a joué son option tranchée au nord de la Tasmanie. Brandissant ses foils tels des épées, le Niçois s’est offert une superbe remontée de 500 milles rejoignant ses camarades de jeu, bien décidé à doubler Yann Eliès à 45 milles de son étrave. Jean Le Cam semble en grande forme sur son bateau qui n’a pas connu de grosse misère. Il va y avoir de la bagarre ! Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord Pour le Projet Imagine), 8e, devrait souffrir dans la tempête demain, mais il est loin d’avoir dit son dernier mot quant à sa capacité à rejoindre les trois Mousquetaires…

Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager Team Ireland), Alan Roura (La Fabrique), Rich Wilson (Great American IV) : Le doyen, le benjamin et le joueur de flûte
Ces trois-là naviguent groupés en moins de 120 milles. Rich Wilson, dont c’est la deuxième participation au Vendée Globe (9e en 2009) est le doyen de cette édition 2016 (63 ans) et colle au train du plus jeune Alan Roura (23 ans), bizuth diablement accrocheur. « Je suis content d’être avec Rich (Wilson) et Enda (O’Coineen). Ce sont des supers marins, je suis frustré de voir Enda partir aussi vite, mais j’ai 23 ans, mon bateau en a 16, je suis très fier de ce que je fais ! » soulignait le petit Suisse ce midi au Vendée Live. L’Irlandais Enda O’Coineen et Alan ne sont séparés que de 10 milles au classement. Va y avoir du sport ! D’autant qu’Enda, le joueur de flûte, rencontre des problèmes d’informatique le pénalisant pour sa stratégie.

Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys) et Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) : Les arrières se démènent
A plus de 6 600 milles d’Armel Le Cléac’h, les deux derniers s’accrochent. Romain Attanasio devance de 40 milles Sébastien Destremau. Sur leurs bateaux « vieux » de 1998 la route est longue mais ce match leur permet de rester compétiteurs malgré tout. Important pour continuer à faire avancer leurs montures au meilleur de leur potentiel… Affaire à suivre, car tous les deux sont des régatiers avant tout !

Stéphane Le Diraison fait route vers Melbourne après son démâtage samedi 17 décembre

Stéphane Le Diraison, Compagnie du Lit-Boulogne Billancourt:

« Quand je casse, quand je rate une manœuvre, j’assume. Mais là, c’est dur à digérer. Il y avait 25-26 nœuds de vent, je naviguais prudemment, avec deux ris dans la grand-voile. Et le bateau est parti dans un surf, j’ai entendu un crac, je pensais que c’était un outrigger. Je suis sorti en urgence prendre la barre, et là j’ai vu que je n’avais plus de mât. L’explication, c’est un loop (boucle d’accroche) de bastaque qui a lâché. Le mât s’est brisé en deux morceaux. Au milieu de la nuit avec de la grosse mer, le mât tapait, les voiles étaient à l’eau. Je me suis battu pour ne pas avoir de trous sur le pont, les barres de flèche frottaient, c’était l’enfer. Je me prenais des déferlantes… J’ai du coup tout abandonné à l’eau comme la grand-voile, le gréement. J’ai mis le moteur, je me suis reposé deux heures, j’ai mangé, là je vais m’occuper de la bôme… et mettre le tourmentin sur ce bout de mat de 7 mètres. Je vais rejoindre Melbourne. »

 

Retrouvez en images le résumé de la semaine 6 du Vendée Globe:

Source: Vendée Globe