2014: some encouraging announcements

En ce mois de janvier 2014, les annonces se succèdent pour la classe IMOCA avec notamment quatre projets qui se positionnent d’ores et déjà dans la perspective du prochain Vendée Globe. Récidivistes ou bizuth, les quatre navigateurs sur les rangs sont pétris de talent. Et surtout, cette annonce va permettre de mesurer l’impact des nouvelles règles de jauge sur la définition des nouveaux bateaux.

Après la Transat Jacques Vabre qui a vu la victoire de Vincent Riou et Jean Le Cam sur PRB devant une flotte qui a surpris les observateurs par son homogénéité, l’heure est maintenant aux grands projets et d’ores et déjà certaines écuries se mettent en ordre de marche pour les échéances à venir.

Le « péril » jeune

Chez Safran, on joue résolument la carte jeune puisque l’écurie va confier la barre du prochain prototype IMOCA à Morgan Lagravière, Champion de France de Course au Large en Figaro Bénéteau en 2012… Issu de la voile olympique, Morgan connaît une trajectoire fulgurante. Après s’être imposé immédiatement au sein du circuit Figaro dont on connaît le niveau d’exigence, il passe maintenant au niveau supérieur. Son parcours n’est d’ailleurs pas sans rappeler celui d’un certain François Gabart. Morgan sera pour l’année 2014, l’équipier attitré de Marc Guillemot pendant la course New York – Barcelone, et pourrait aussi embarquer pour la Barcelona World Race. Pour l’heure, celui qui portera les couleurs de Safran oscille entre rêve et lucidité : « C’est pour moi une occasion exceptionnelle, qui se révèle totalement en phase avec les aspirations. Je suis un compétiteur et je ne serais sûrement pas parti sur un Vendée Globe sans objectifs de résultat. Là, la recette est parfaite : j’ai l’occasion d’apprendre aux côtés de Marc (Guillemot) qui va me mettre le pied à l’étrier, je vais disposer d’un bateau neuf, c’est juste magique… Je crois que je réaliserai vraiment quand je remettrai les pieds à bord de Safran. »

Mutualiser les coûts

Autre candidat déclaré, Armel le Cléac’h reviendra, toujours sous les couleurs de la Banque Populaire. Pour pouvoir disposer d’un bateau neuf, la banque mutualiste s’est associée au groupe Safran pour mutualiser les coûts de construction des deux nouveaux prototypes. Dessinés par Guillaume Verdier et VPLP, les deux unités bénéficieront du même moule et des mêmes appendices. Seule l’ergonomie du plan de pont devrait différer en fonction des exigences de chaque skipper. Une évolution qui va parfaitement dans le sens de la réflexion initiée par la Classe IMOCA en vue de maîtrise des coûts de fabrication des nouvelles unités.

Validation de principe

Deux autres navigateurs ont annoncé leur intention d’être sur les rangs en novembre 2016. Au Royaume-Uni, Alex Thomson a reconduit son partenariat avec Hugo Boss. Le navigateur britannique a d’ores et déjà annoncé un programme de navigation intense avec au programme New York – Barcelone, et la Barcelona World Race (en double avec Pepe Ribes). Le choix du bateau n’est pas encore arrêté, entre construction d’un nouveau bateau ou remise à niveau d’une unité existante.

C’est le même dilemme auquel est confronté Sébastien Josse qui, après une parenthèse fructueuse en multicoque, revient à ses premières amours avec le team Gitana. « Je n’avais jamais caché mon envie de revenir sur cette course qui me passionne, d’autant que ma dernière expérience était un peu frustrante. Aujourd’hui, nous avons validé le principe, mais nous n’avons pas encore fait notre choix entre construire un bateau neuf ou améliorer un ancien… » Sébastien ne sait pas encore, nouvelle jauge oblige, laquelle des solutions présente le meilleur ratio entre coût de construction et gain potentiel de vitesse. « Cette nouvelle jauge crée de l’incertitude. Faut-il aller ouvrir des voies inexplorées, travailler sur une amélioration de l’existant, on attend un peu de voir comment les choses se décantent avant de faire nos choix… » C’est peut-être déjà le mérite de la nouvelle jauge que d’ouvrir le débat.