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« C’est la transition qu’il faut réussir, parce que c’est la dernière avant l’arrivée » confiait le leader de la Vendée – Arctique – Les Sables d’Olonne, Charlie Dalin (Apivia), hier soir au coucher du soleil à propos du dernier point de passage, le waypoint Gallimard.

Au beau milieu d’une dorsale (zone de vent très faibles), cette marque virtuelle positionnée à plus de 500 milles dans l’ouest des Sables d’Olonne cause bien des nœuds aux cerveaux tant elle pourrait chambouler (encore une fois !) le classement.

« Ça va être intéressant jusqu’au bout, ça va me permettre de montrer encore des choses, les dernières 48 h vont être intenses » confiait à la vacation de 5h Thomas Ruyant (LinkedOut), 3e à 6 petits milles de Charlie Dalin. Déjà, les vitesses ralentissent en approche de la marque : le vent de sud-ouest s’essouffle progressivement. 3 nœuds de vent attendent le trio de tête au passage crucial vers 9h30. Le suspense reste entier.

Regroupement certain

Le schéma météo ne sera pas en faveur des premiers qui buteront dans la « molle ». Kevin Escoffier (PRB) et Samantha Davies (Initiatives-Cœur), respectivement 4e et 5e, plus rapides que le trio de tête ce matin, devraient eux aussi souffrir au passage de la marque Gallimard, tandis que derrière on se frotte les mains. Giancarlo Pedote (Prysmian Group), 10e à 90 milles des leaders expliquait à 5h : « La dorsale se déplace. Dès que les gars de devant vont arriver, elle va déjà bouger. Donc, nous devrions garder du vent en approche de la marque Gallimard. » Les 17 étraves pointent désormais toutes vers le sud-est façon petit train. L’écart avec les derniers reste ce stable : Clément Giraud (Vers un monde sans sida) se trouve à 300 milles de la tête de flotte. Le skipper toulonnais envoyait un message hier soir indiquant que sa trousse à outils restait à portée de main tant il avait de petits soucis au quotidien.

Au portant vers la ligne d’arrivée !

« Après Gallimard, il faudra aller chercher le bon angle et soigner ses trajectoires. Il y aura des choses à aller jouer. On va sortir des voiles qu’on a pas encore sorties depuis le départ. Depuis le début on a fait du près, du reaching et il nous manquait ce portant dans les petits airs. On aura vraiment sorti toute la garde-robe ! » expliquait ce matin Thomas Ruyant, frais comme un gardon après avoir dormi 3 heures (par tranches de 20 mn) la nuit dernière. Le vent de sud-ouest va en effet basculer à l’ouest une fois le waypoint dépassé. Au vent arrière (donc sans vent apparent), la sortie de la dorsale promet d’être très très compliquée avant de toucher une petite quinzaine de nœuds de nord sur la route des Sables d’Olonne.

ETA pour les premiers : mercredi 15 juillet 1h !